1946 Folies Bergere Paris France RARE Original Vintage autographs French

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Seller: memorabilia111 ✉️ (808) 100%, Location: Ann Arbor, Michigan, US, Ships to: US & many other countries, Item: 176290343427 1946 Folies Bergere Paris France RARE Original Vintage autographs French. Excessively rare autographs of the 1946 Folies Berger in ink on card measuring  2 3/4 x 4 1/2 inches. Autographs of Folies Bergere casts are very collectible and hard to find. 
FOLIES BERGERE ... treize lettres qui évoquent depuis plus de deux siècles et dans tous les pays, l'un des plus prestigieux music-halls du monde. C'est aux FOLIES BERGERE, qu'au 19ème siècle, il y a plus de 130 ans est née la première revue de music-hall.   Vouée au divertissement, cette salle de spectacle va devenir le modèle du genre. Née à la veille de la guerre de 1870, cette scène que rien ne prédisposait pourtant à devenir le symbole de la vie parisienne et du plaisir à la française, a présenté, de la belle époque à nos jours, toutes les étoiles d'un art difficile et populaire, toutes les musiques, toutes les modes d'un siècle riche en bouleversements et mutations de toutes sortes... Interrogez autour de vous, vous trouverez toujours quelqu'un pour vous raconter la soirée qu'il passa aux FOLIES BERGERE. Consultez l'histoire des lieux et vous y verrez défiler toute l'histoire du music-hall, toute son histoire et toute sa légende. MAUPASSANT sera un spectateur du promenoir qu'il décrit dans 'Bel Ami'. COLETTE y sera 'petite femme nue', suivie par Denise GREY... et Jacky SARDOU qui y commença sa carrière comme danseuse à 16 ans. MANET peindra en 1881 l'un des plus célèbres tableaux impressionnistes: 'Le Bar des Folies Bergère', et la BELLE OTERO y paraîtra en scène, revêtue de deux parures inestimables qui avaient appartenu... à l'Impératrice EUGENIE et à l'Impératrice d'Autriche.   Affiche offerte par ERTE à Hélène MARTINI en 1974.Erté est surtout connu pour ses élégants dessins de mode qui reflètent la période Art déco dans laquelle il vivait. Ses personnages délicats et sophistiqués, ses dessins séduisants se reconnaissent tout de suite et ses idées comme son art ont influencé la mode jusqu'au XXIe siècle.  FEYDEAU écrira la suite des aventures de la Môme Crevette dans 'La Duchesse des Folies Bergère' et LEO MALLET écrira un roman policier 'Enigme aux Folies Bergère' dont l'intrigue a pour cadre les FOLIES. Un soir de 1911 CHARLIE CHAPLIN, WC FIELDS et STAN LAUREL paraîtront ENSEMBLE sur la scène de la rue Richer, et c'est BENNY HILL qui aura la vedette au cours d'une série de représentation à LONDRES. MISTINGUETTE, MAURICE CHEVALIER, JOSEPHINE BAKER, YVONNE PRINTEMPS, ont starisé le Grand escalier... CHARLES TRENET, FERNANDEL, ou JEAN GABIN ont chanté sur cette scène mythique ! En 1957 HENRI VERNEUIL consacre un film aux FOLIES BERGERE avec EDDY CONSTANTINE, ZIZI JEANMAIRE et NADINE TALLIER... qui n'était pas encore Baronne de Rothschild... DALIDA utilisera l'un des décors de Michel GYARMATHY pour tourner un clip pour les 'scopitone', et Claude LELOUCH y tournera 'Les uns et les autres'. Plus récemment, c'est le cadre des FOLIES que THIERRY ARDISSON utilisera pour ses émissions. La revue née sur cette même scène, obtiendra, pour la première fois de toute son histoire, une nomination aux MOLIERES avec ALFREDO ARIAS en 1994. Pendant plusieurs années, la compagnie ROGER LOURET tout en animant 'Les Années Tubes' à la télévision obtiendra un Molière avec 'Les Années twist' et une nomination pour le meilleur spectacle musical avec 'La Fièvre des Années 80' ou 'Les Années Zazou'. C'est toujours aux FOLIES que JEAN MARAIS paraîtra pour la dernière fois en scène ! C'est encore aux FOLIES BERGERE que Valérie LEMERCIER fait sa rentrée en 2000, suivie en 2001 par MARIANNE JAMES qui a choisi les FOLIES pour ses adieux irrévocables à L'ULTIMA RECITAL.   LA NAISSANCE DES FOLIES: DU MOINE PAILLARD À NANA... EN PASSANT PAR LA COMÉDIE-FRANÇAISE !  Au XVIe siècle, on trouvait à l'emplacement du 32 rue Richer, des champs traversés par une petite rivière appelée: la Grange-Batelière (cette même rivière qui, devenu souterraine, passerait toujours sous le Grand Foyer des Folies Bergère et qui, selon les auteurs du Fantôme de l'Opéra passe sous l'Opéra Garnier). On raconte que le terrain appartenait à un moine qui, afin d'obtenir l'absolution de son péché de gourmandise et le pardon de son penchant pour le bon vin, légua sa propriété à l'hospice des Quinze-Vingts que St Louis avait crée en 1260. Initialement baptisée 'Ruelle de l'égout', la rue Richer (du nom de l'Echevin de Paris, Jean Charles Richer) fut ouverte par lettres patentes du 9 mars 1782. Pendant le XVIIe et au début du XVIIIe siècle ces champs furent exploités par des maraîchers, et, vers 1863, avec les grands travaux du baron Haussmann, les maraîchers laissèrent la place aux maisons d'habitation et au commerce. C'est ainsi qu'à l'origine, bien avant d'être un music-hall, ce bâtiment fut un grand magasin spécialisé dans la literie, et baptisé 'Aux Colonnes d'Hercule'.. Très vite ce magasin populaire fut surnommé 'Au sommier élastique'.  Mais, il faut croire qu'il ne fit pas de très bonnes affaires, puisque, 4ans plus tard, en décembre 1867, dans l'Album des théâtres, parût cette information : 'Est-il vrai qu'on va élever, rue Richer, à côté du magasin des 'Colonnes d'Hercule', une nouvelle salle de spectacle ?' Déjà les entrepreneurs sont à l’œuvre.  L'architecte Plumeret, inspecteur des bâtiments de la couronne, dirigea les travaux qui traînèrent et furent onéreux, et, enfin, l'inauguration eut lieu le 2 mai 1869.   LES FOLIES, LES CAFÉS CHANTANTS, ET LA COMÉDIE FRANÇAISE... Il est fort probable que l'on doive indirectement l'ouverture des Folies Bergère à une sociétaire de la Comédie-Française Mme Cornelie. En effet jusqu'en 1867 les théâtres étaient très protégés, et il était formellement interdit, sous peine d'amendes sévères de se costumer, de danser ou d'utiliser des accessoires, en dehors de ceux cis. Mais, en 1867, Mme Cornelie, sociétaire de la Comédie Française, souhaita se produire dans un café concert. Est-ce parce qu'elle était très liée avec un ministre, ou bien parce qu'elle était une excellente interprète des vers de Corneille ou de Racine... En tout cas le ministre décida d'abroger la loi ! Ainsi naquirent les premiers cafés-concerts, et cafés-chantants où l'on pouvait danser, se costumer, chanter, dire des textes devant un décor, comme dans un théâtre. Comme l'explique le QUID, Folies désignait, depuis la fin du XVIIIe, les 'maisons de plaisance', créées sous la Régence par la haute noblesse, pour des fêtes nocturnes avec concerts, spectacles et ballets [étymologies proposées: 1o) caprice entraînant de folles dépenses ; 2o) foglia (du latin folia, feuille), car la noblesse napolitaine construisait ses retraites à la campagne]. A Paris, les plus connues, en 1789, étaient les Folies Méricourt, Folies St-James, Folies Richelieu, Folies Beaujon, Folies Regnault (la Roquette), qui donnèrent leur nom à leur quartier. La mode, depuis 1830, était de baptiser les salles de spectacle du nom de 'Folies' suivies du nom du quartier où elles se situaient (Folies Dramatiques (1830), Marigny (1848), Nouvelles (1852), Saint-Antoine (1865). Initialement, le premier directeur M. Boislève avait donc pensé baptiser sa nouvelle salle de spectacle 'Folies Trévise', du nom de la rue de Trévise toute proche, où se situait l'entrée des artistes. Mais le Duc de Trévise s'opposa formellement à ce que son nom soit associé à une salle de spectacle ! Afin de ne plus rencontrer ce type de problème, M. Boislève renonça aussi à baptiser sa nouvelle salle du nom des rues 'Richer' et 'Geoffroy-Marie', qui conduisaient à son théâtre, puisqu'elles aussi, portaient des noms de famille. Et c'est ainsi que l'on choisit le nom de la rue Bergère, toute proche, qui, elle, avait l'énorme avantage de ne pas porter le nom d'une famille ! C'est donc pour cela que 'FOLIES BERGÈRE' s'écrit sans 'S' à Bergère puisqu'il s'agit des folies de la rue Bergère et non pas des folies de plusieurs bergères !    Folies Bergère - Tous les soirs un spectacle varié  (Capiello) On inaugura en grande pompe cette nouvelle salle le 2 mai 1869. Elle était vaste, de grandes dimensions, et tout y était prévu pour impressionner le spectateur. La salle était l'une des plus belles du genre. Tout y était large, spacieux, grandiose, confortable. Deux observations toutefois : 'un trop grand vaisseau, la voix s'y perd' et 'un peu plus de lumière serait nécessaire'. L'Eclipse du 16 mai ironisait dans ce sens : 'une salle très ingénieusement agencée... pour l'acoustique de la pantomime ! Décoration riche et de bon goût. Un espace suffisant à la circulation des consommations.   Première grande salle de music-hall ouverte à Paris, spécialisée dans les variétés à grand spectacle, sur le modèle de l'Alhambra de Londres. elle différait d'un café concert par ce que, en plus des consommations, il fallait payer un droit d'entrée comme dans un théâtre, mais elle n'était cependant pas tout à fait un théâtre puisque, pendant le spectacle, on pouvait aller et venir librement, s'asseoir à des tables, boire et fumer.  Formule hybride entre le café, le concert, et le théâtre, les Folies-Bergère accueillaient une clientèle interlope qui buvait, fumait, discutait, s'amusait, circulait du hall au promenoir et du bar à la salle sans discontinuer.  Malheureusement le succès ne fut pas au rendez-vous et. pendant la guerre de 1870 la salle changea de destination et elle fut utilisée pour y tenir des réunions politiques. Pendant le siège de Paris, la salle servit à des réunions politiques. Jules Michelet et Henri Rochefort y prirent la parole. Le 21 mars 1871, la Commune à peine proclamée, M. Durecu rouvrit avec un spectacle joué par une troupe improvisée.... Il ferma dix jours plus tard. Elle retrouva sa destination première en 1871 lorsque Léon Sari, un grand directeur qui avait fait fortune en dirigeant un théâtre du boulevard du temple, décida de la racheter et d'entamer de nouveaux travaux. Il ajouta d'abord un promenoir puis il fit aménager un immense jardin d'hiver sur le terrain vague qui se trouvait avant l'entrée de la salle et en septembre 1872 il inaugura ses nouvelles Folies.   le promenoir en 1869 Désormais le public pouvait aller et venir entre la salle, le jardin d'hiver, le bar et le promenoir (assidûment fréquentés par des dames de petite vertu...). Sacrifiant à la mode orientaliste le jardin d'hiver était particulièrement spectaculaire: 'Le jardin, avec ses galeries du haut, ses arcades découpées en de grossières guipures de bois, avec ses losanges pleins, ses trèfles évidés, teints d'ocre rouge et or, son plafond d'étoffe à pompons et à glands, rayé de grenat et de bis, ses fausses fontaines Louvois, avec trois femmes adossées entre deux énormes soucoupes de simili bronze plantées au milieu de touffes vertes, ses allées tapissées de tables, de divans de jonc, de chaises et de comptoirs tenus par des femmes amplement grimées, ressemble tout à la fois au bouillon de la rue Montesquieu et à un bazar algérien ou turc... avec une vague senteur en plus de ces estaminets-salons ouverts dans l'ancienne banlieue et ornés d'orientales colonnades et de glaces. Ce théâtre, avec sa salle de spectacle dont le rouge flétri et l'or crasse jurent auprès du luxe tout battant neuf du faux jardin, est le seul endroit de Paris qui pue aussi délicieusement le maquillage des tendresses payées et les abois des corruptions qui se lassent.' (Joris-Karl Huysmans - Croquis parisiens - 1880) le jardin d'hiver      Manet 'Le Bar des Folies Bergère (1881) C'est le début du succès pour les Folies Bergère. Manet peindra en 1881 l'un des plus célèbres tableaux impressionnistes: 'Le Bar des Folies Bergère' et Maupassant dans son bon roman 'Bel Ami' y décrira: 'des demoiselles aux yeux charbonnés qui lui jetaient de troublants sourires avec l'émail de leurs fausses dents'. L'atmosphère qui règne aux Folies est tout à fait celle qu'à si bien décrite Zola dans son roman 'Nana'. Le Bar aux Folies-Bergère est la dernière grande composition célébrant la vie contemporaine peinte par Manet. Sur le comptoir, une des plus belles natures mortes jamais peintes; derrière Suzon, la serveuse du bar, une grande glace ou elle se reflète ainsi que la foule des clients. Cette toile, par sa facture franche, son synthétisme schématique et la parfaite unité lumineuse est l'ultime affirmation des impératifs de l'oeuvre de Manet. Une recherche documentaire sur les Folies Bergère en 1881 révèle que les trois bars étaient placés dans le jardin artificiel du rez-de-chaussée, et que, par conséquent, d'aucun de ces bars on ne pouvait voir la salle, le public, ni même leur reflet. Manet est donc ici pris en flagrant délit de recomposition de l'espace réel des Folies Bergère.  L'artiste s'est contenté de quelques croquis tracés à la volée sur les lieux mêmes, puis a installé un décor, à sa guise, dans son atelier, où il fait disposer les bouteilles, fleurs, fruits, libre de toute vraisemblance (ainsi les bouteilles de champagne auraient dû être au frais, dans des seaux à champagne). De même, comme on l'a déjà vu, l'éclairage, dans le tableau, ne correspond aucunement à celui du lieu (les lustres devraient scintiller beaucoup plus, de même que l'éclairage électrique jeter un éclat plus vif, le tout projetant des ombres), mais à celui d'un atelier d'artiste. On a pu reconnaître avec certitude, dans l'élégante dame en blanc et gants jaunes assise au premier rang de la loge, Méry Laurent, cette demi-mondaine entretenue par un riche dentiste, et amie du peintre. Derrière elle se tient Jeanne de Marsy, actrice connue. Quant aux bottines vertes qui apparaissent dans l'angle supérieur gauche, ce sont peut-être celles d'une trapéziste américaine, Katarina Jones, qui fit son numéro aux Folies Bergère en 1881 et attira beaucoup de spectateurs. L'utilisation des globes électriques était en avance sur son temps, et l' ' Exposition de l'Electricité ', à Paris, en 1881, la désignait comme la toute nouvelle invention. On dit de Méry Laurent, en blanc et gants jaunes sur le tableau, qu'elle a inspiré à Zola le personnage de Nana. Affiche des Folese Bergère Jules Cheret (1874) Malheureusement, on ne sait pour quelle raison, Sari décida de changer de genre et de programmer des concerts de musique classique (Gounot, Massenet, Saint-Saèns, Delibes, furent ainsi les pensionnaires des Folies Bergère !) Pour faire bonne mesure il changea en même temps le nom de la salle qui devint le Concert de Paris. Échec cuisant ! Désastre ! À peine un mois plus tard Sari, à demi ruiné, guetté par la faillite, revint à l'ancien genre. Mais il avait une autre passion que le spectacle: le jeu ; ses dettes devinrent insupportables et il dut se résoudre à vendre à un couple de limonadiers marseillais: M. et Mme Allemand. Précurseur du 'trust' théâtral les Allemand étaient déjà propriétaires de la Scala et négociaient, en même temps que les Folies Bergère, le rachat de l'Eldorado. Ces restaurateurs que rien ne prédisposait à diriger les trois plus importants music-halls parisiens eurent l'intelligence de se reposer sur Édouard Marchand qui venait d'épouser leur nièce. Découvreur des plus sensationnelles attractions du moment, on lui doit la venue à Paris des plus grandes stars de l'époque: les Frères Isola (illusionnistes), Nala Damajenti (charmeuse de serpents), la Troupe Zoulou (véritables Zoulous), la Famille Birmane, le Kangourou boxeur, les lutteurs de Stamboul, Tom Cannon (lutteur géant), Ira Paine (tireur américain), Jack de fer (hercule), Sampson (briseur de chaînes), le Capitaine Costenténus (tatoué de trois cent vingt figures d'animaux), les Scheffers (acrobates), Cinquévalli (roi des jongleurs), les Tableaux vivants du Palace-Théâtre de Londres, Little Titch (nain transformiste anglais), les Griffiths (clowns), Baggenssen (clown excentrique). Il présenta aussi sur la scène des Folies de la plupart des vedettes de caf'conc': Paulus, Polin, Yvette Guilbert, Polaire et Gaby Deslys.   ÉDOUARD MARCHAND: L'INVENTEUR DE LA REVUE À GRAND SPECTACLE C'est lui qui fut l'inventeur du genre 'revue de music-hall': le 30 novembre 1886 les Folies présentaient à leur public 'Place au jeûne' (et non pas Place aux jeunes !). Ce spectacle mêlait ballets (avec la première apparition d'un groupe de girls d'Europe centrale), attractions, tours de chant et intermèdes comiques.  Les présentateurs qui assuraient le lien entre chaque numéro étaient baptisés 'compère et commère', et à la manière de nos chansonniers d'aujourd'hui, passaient en revue l'actualité du moment en brocardant les hommes politiques.  Marchand consacra un budget conséquent à ce nouveau genre de spectacle mais les 10 000 francs de l'époque qu'il dépensa font sourire lorsqu'on songe aux millions de francs, puis aux millions d'euros investis dans une revue au siècle suivant! Il n'en reste pas moins que la petite histoire raconte que, lorsqu'elle en sut le prix Mme Allemand tomba malade. Avec les bénéfices générés par leur théâtre, les Allemands financèrent d'importants travaux: ils firent installer des ventilateurs pour le confort du public, mais, surtout, pour pouvoir accueillir plus de spectateurs, ils firent rehausser la salle de 10 mètres pour rajouter un étage supplémentaire. Façade des Folies Bergère à la fin du XVIII   Sisters Barrison Peu à peu, le genre trouva son vocabulaire et Marchand eut l'idée de faire venir en France une troupe de girls: les Sisters Barrison. 'Leurs galants exercices exécutés chaque soir aux Folies Bergère attirent la foule. Qu'aime-t-on le plus en elles ? L'or pâle de leurs chevelures, la souplesse de leur taille, la neige de leurs dents, le carmin de leurs sourires, la fraîcheur un peu acide de leurs voix, leurs jambes frêles, le bouillonnement capiteux de leurs dessous ruchés et enrubannés ? Ce charme ne s'explique pas. On le subit.' (A. Brisson).   Les Sisters BARRISSON   Repetition Generale aux Folies Bergere: Mariquita (Henri de Toulouse Lautrec- 1871) Les ballets étaient la spécialité des Folies, la majorité sur des arguments de 'Mariquita' (ci contre dessinée par Toulouse Lautrec au cours d'une répétition) géniale maîtresse de ballet d'origine maghrébine.  'Elle connaissait les danses de toutes les époques et de tous les pays. Où les avait-elle apprises ? Elle ne le savait pas. Qui était-elle ? Elle l'ignorait. Trouvée sur une route des environs d'Aumale, en Algérie, au bord d'une fontaine, comme Mélisande, elle avait été recueillie par une femme qui passait. Cette femme était danseuse, et la petite Marie sut danser avant que de savoir lire' (Albert Carré). 'Cette petite bonne femme imposait, en dépit de son exiguïté physique. Elle se tenait très droite, ne perdant pas un pouce de sa taille... Deux accessoires ne la quittaient jamais: son éventail et son face-à-main. L'éventail, elle le tenait continuellement de sa main droite: c'était son bâton de commandement' (Cléo de Mérode).     Très vite Marchand comprit que 'la femme' était au coeur du concept qu'il voulait imposer aux Folies Bergère ; c'est ainsi qu'il présenta en vedette les 'cocottes' de la Belle Époque: la Cavaliéri, la Tortojada, la belle Caroline Otéro, Liane de Pougy, Emilienne d'Alençon, Cleo de Mérode ou Loie Fuller, qui fut l'étoile des Folies pendant 10 ans.   La LOIE FULLER La LoÏe Fuller était de nationalité américaine. Née en 1862 ses danses serpentines firent fureur à Paris tant dans les milieux intellectuels que dans les milieux populaires. Simplement vêtue de grands voiles blancs, elle dansait éclairée par des projecteurs multicolores. Elle eut, paraît-il, l'idée de ce numéro alors que, vêtue d'une robe blanche, elle priait à Notre-Dame de Paris et qu'un rayon de soleil, traversant un vitrail, dessina une mosaïque sur sa robe. Elle devient l’une des artistes les plus importantes et les mieux payées dans le monde du spectacle. Par sa liberté d’invention, elle est la première à réaliser des scénographies d’un genre dont les grands théoriciens de la scène moderne, Edward Gordon Craig et Adolphe Appia, avaient rêvé, qui considéraient la lumière comme un élément fondamental de la représentation. L’avènement de l’éclairage électrique et l'imagination créatrice de Fuller suscitent une révolution dans les arts de la scène.. Tournoyant sur un carré de verre éclairé par-dessous, sculptée par les faisceaux de dizaines de projecteurs latéraux, noyée dans des flots (parfois des centaines de mètres) de tissu léger, Fuller, métamorphosée par la couleur, emplit l’espace scénique de ses formes lumineuses en mouvement. Dans certaines de ses pièces, des miroirs stratégiquement placés et des jeux d’éclairages savamment étudiés démultiplient son image à l'infini.  (Wikipedia) Marchand eut l'idée d'engager une danseuse étoile de l'Opéra Pour franchir le siècle, en 1901, Marchand eut l'idée d'engager  Cleo de Merode, une danseuse étoile de l'Opéra, celebrité rivale de Sarah Bernhardt, pour la présenter sur une scène de music-hall dans un ballet pantomime en trois actes dénommé Lorenza,  Elle s'était produite à l'exposition universelle de Paris en 1900 dans les 'danses cambodgiennes'. Sa beauté délicate, hors des canons '1900' est restée légendaire, ainsi que les hommages qu'elle reçut de quelques célèbres soupirants, plus particulièrement le roi Léopold II de Belgique, aventures qu'elle relate dans ses mémoires: 'A Paris, une lettre de M. Marchand, directeur des Folies Bergère, m'attendait sur mon bureau ; il me priait de passer le voir. J'étais intriguée, que pouvait-il avoir à me demander ? Il ne supposait tout de même pas que j'allais faire un numéro excentrique dans son music-hall. Entre M. Marchand et moi, il ne fut pas du tout question de 'numéro' mais d'une création importante: il s'agissait du principal rôle d'un ballet pantomime en trois actes' (Cléo de Mérode). On s'en doute, l'événement fit sensation et scandale ! Ce fut le dernier spectacle de Marchand qui, entre temps, avait racheté le théâtre à M. et Mme Allemand le 7 avril 1894. Après 16 ans de règne la maladie le contraignit à se séparer de ses chères Folies.   DES FRÈRES ISOLA À CLÉMENT BANEL: LA REVUE ATTEINT SA MAJORITÉ.   signature commune des freres isola Bien qu'il il ne reste que trois ans de bail à courir, il céda (à un très bon prix) le fond de commerce à deux frères qui avaient connu la gloire comme illusionnistes et qu'il avait d'ailleurs engagé sur cette même scène en 1886: Émile et Vincent Isola. Nés en Algérie de parents d'origine italienne, ils étaient 'montés à Paris' en 1880 en y exerçant divers petits boulots avant de monter un tour de prestidigitation. En 1892 ils réussirent à achetr le Théâtre des Capucines, une salle de conférences qu'ils rebaptisèrent Théâtre Isola.  Leurs numéros y attiraient le Tout-Paris, de Victorien Sardou à Cléo de Mérode ou au duc d'Aumale Henri d'Orléans. Fin 1895, ils découvrirent l'invention des Frères Lumière, le cinématographe, et mirent au point un projecteur appelé Isolatographe dont les films étaient fournis par une autre paire de frères, les Frères Emile et Charles Pathé. Ils colorisèrent quelques pellicules et purent diffuser au Théâtre Isola des 'films en couleurs'. Les Freres Isola Ils achetèrent les 'Folies-Bergère' à la veuve de de Édouard Marchand  pour la somme de sept cent mille francs, ce qui était considérable pour l'époque. Ils y  créèrent des revues avec, entre de somptueux tableaux, de sensationnelles attractions comme le saut périlleux en automobile conduite par une femme. Célébrité quand tu nous tiens..., la gloire et la vogue des Folies, comninées à celle des Isola, eurent pour effet de convaincre ni plus ni moins que le Président du Conseil de l'époque, M. Waldeck Rousseau, d'intervenir auprès du propriétaire (l'hospice des quinze vingts à qui le moine paillard avait légué son terrain au XVIe siècle) de consentir un nouveau bail d'une durée de 18 ans aux frères Isola. Après avoir parcouru le monde avec leur numéro d'illusionnistes, ils comprirent qu'il ne fallait pas changer le genre des Folies et continuèrent d'y présenter des attractions extraordinaires: le géant Machnow (2,85 mètres de hauteur) ; la troupe Price (équilibristes) ; Woodson Wilworth et ses phoques jongleurs ; Mauricia de Tierre, première femme à 'boucler la boucle' en auto ; Rigo et son orchestre tzigane. En hommes de spectacle avisés, ils firent progresser le concept de Marchand en supprimant le compère et la commère et en mêlant plus de chanteurs, danseurs, numéros visuels et curiosités dans un seul et luxueux spectacle. La revue de music-hall trouva définitivement sa place dans le coeur du public et les Folies Bergère en étaient définitivement devenues le temple. Tout en exploitant les Folies, les Isola avait racheté l'Olympia et le Parisiana, mais, pour racheter la Gaîté lyrique, ils mirent leurs trois salles en gérance. On leur doit, la création de célèbres opérettes : 'No no Nanette', 'Rose-Marie', 'L'Auberge du cheval Blanc', ... Après leur départ,  de 1905 à 1908 c'est Paul Ruez et Clément Banel qui se succédèrent au 32 rue Richer et c'est à cette époque (1907) que se produisit sur la scène des Folies la Fred Karno Company, une célèbre troupe de mimes anglais dans laquelle on pouvait voir un jeune homme qui faisait déjà rire les foules: Charles Chaplin !       En juin 1908 Clément Banel devint définitivement directeur des Folies  En juin 1908 Clément Banel devint définitivement directeur des Folies et engagea dès l'année suivante (et pour trois saisons consécutives) un jeune chanteur déjà très populaire malgré ses 21 ans: Maurice Chevalier. 'La direction m'avait offert de passer un tour de chant dans le spectacle d'attractions qui ferait l'ouverture de la saison, avant la grande revue d'hiver. Incommensurable honneur, car on ne prenait jamais de chanteurs français aux Folies Bergère. On faisait exception pour moi à cause de mon genre particulier où la danse et le sport agrémentaient les chansonnettes' (Maurice Chevalier, Ma route et mes chansons). Malheureusement la critique fut terrible: 'D'où sort cette espèce d'escogriffe lâché sur la scène de notre premier music-hall ? Qui a engagé ce laborieux et pénible comique pour paraître ainsi au centre de numéros de premier ordre ? Et d'une vulgarité en plus de tout cela !...' Le Figaro, Fernand Nozière. Cela n'empêcha pas Banel de garder Chevalier et d'engager à ses côtés une jeune chanteuse débutante: Yvonne Printemps. 'C'était une gamine, encore toute la disgrâce de l'âge ingrat: maigre comme un jeune chat de gouttière, un gros nez, une grande bouche avec de jolies dents, par dessus tout des yeux câlins et charmants. Enfin, elle avait déjà cette voix incomparable' (Jacques Charles).   Yvonne Printemps et Maurice Chevalier   Mistinguette et Maurice Chevalier Deux ans plus tard, en 1911, c'est Mistinguett qui fut engagée pour mener la revue. Dans un tableau intitulé 'La valse renversante' elle avait comme partenaire Maurice Chevalier et, tout en dansant, le couple s'enroulait dans un tapis. 'Un beau jour, au cours d'une répétition de notre danse, lorsque Miss collée à moi nous nous enroulâmes dans le tapis, nous nous trouvâmes, tout naturellement et sans parler, nous avouer l'un à l'autre de la manière la plus précise qu'il n'y avait pas besoin de chercher l'amour ailleurs. Le déroulement et la sortie du tapis se firent beaucoup plus lentement qu'à l'habitude, mais personne, ce jour-là du moins, ne soupçonna que le couple Mistinguett-Chevalier venait de conclure l'entente d'un beau et long voyage' (Maurice Chevalier). En 1912 Mistinguett et Maurice Chevalier furent une nouvelle fois à l'affiche des Folies, puis leur succédèrent des comiques venus du caf'conc' comme Claudius ou Dorville et un jeune débutant qui venait de la Cigale: Raimu. Du 3 août 1914 jusqu'au mois de février 1915 les Folies furent fermées pour cause de guerre. Pendant la guerre, Bannel ne pouvant plus assurer la direction, c'est Charles Aumont qui effectua un bref intérim; mais à son retour son commanditaire, Jules Dumien, le trouvant trop vieux pour diriger les Folies, préféra confier le théâtre à Raphaël Beretta et Léon Volterra.   mistinguett   Une nouvelle ère commençait pour les Folies Bergère  Après quelques revues à la gloire 'des valeureux poilus de la guerre' et le retour de Mistinguett 'en solo' (1916) ou avec Maurice Chevalier (mars 1917) Gaby Deslys est la vedette de 'Jazz Band' et elle est la première à descendre le célèbre escalier avec son partenaire: Harry Pilcer.   Mais des dissensions au sein de l'équipe de direction virent le jour et Volterra préféra quitter les Folies pour partir au Casino de Paris. Beretta, resté seul, se mit en quête d'un directeur artistique, et engagea Paul Derval. Une nouvelle ère commençait pour les Folies Bergère et Paul Derval allait définitivement marquer de son empreinte l'histoire de la revue.   PAUL DERVAL: LE MAÎTRE DES FOLIES PAUL DERVAL   Alexis Pitron d'Obigny de Ferrière dit Paul Derval avait été acteur et avait très vite compris que la modestie des rôles qu'on lui proposait ne lui permettrait pas de faire une grande carrière de comédien. Il monta donc sa propre entreprise de tournées qu'il gérait de façon magistrale. Très vite, Jules Dumien fut conquis par la maîtrise et le sens du spectacle dont faisait preuve Derval. Il renvoya Beretta et confia à son nouveau directeur la mission de concurrencer le Casino de Paris où Volterra attirait un public de plus en plus nombreux. Son expérience du théâtre permit à Paul Derval de mettre très vite en place ce que nous appellerions aujourd'hui un plan marketing: faire 'écrire' et mettre en scène ses revues par les meilleurs faiseurs du moment. Dans le même temps, concentrer tous ses efforts non plus seulement sur l'engagement de vedettes et d'attractions mais aussi sur le faste et le luxe des productions. Désormais ses revues (toutes écrites par Lemarchand) devraient proposer aux spectateurs une débauche de costumes, de décors, d'effets de mise en scène pour mettre en valeur sa troupe qui serait composée de girls anglaises à la discipline de fer et de 'petites femmes nues'. Pour Derval les petites femmes nues seront la marque de fabrique des Folies. 'Ah, ces femmes nues, dira-t-il plus tard, si je m'avisais de les supprimer, je n'aurais plus qu'à fermer la boutique...'. Profondément superstitieux il décida aussi que tous les titres des revues présentées aux Folies devraient comporter 13 lettres ainsi que le mot 'folie' au singulier ou au pluriel. Dans le contexte des Années 20 et du début des Années Folles, la mise en application de tous ces éléments ouvre à Paul Derval la voie du triomphe. Le public est au rendez-vous et il adore cette profusion de décors, costumes, d'effets de mise en scène, de danseuses et surtout... de femmes nues. Derval se moque des critiques et des grincheux ('Mais enfin, jusqu'où prétend-on aller dans cette voie ? Une revue sans femmes nues aurait maintenant au moins une chance de paraître originale' Gustave Fréjaville). En 1922 il utilise le cinéma comme effet de mise en scène et la meneuse de revue, Jenny Golder, sortait littéralement de l'écran en le crevant. la grande folie Hyper revue de Mr Lemarchand   La Revue Des Folies-Bergere, ' La Grande Folie'. Hyper-Revue a grande spectacle en 2 Actes et 60 Tableaux. Mise en scene de M. Pierre Frejol. Musique nouvelle de MM. Maurice Hermite, Vincent Scotto, Paul Linke, Pierre Larrieu, Ph. Pares, Ackermann, A.J. Mauprey, Jean Boyer, Gil d'Ajil, Pablo Labor, Sylviano, Maye et Borel-Clerc. Danses anglaises reglees par Miss Doris Birch sous la direction de Mrs. John Tiller. Choregraphie de Madame Komarova. Conduite de la Revue: M. Georges Triel. Regie: M. Lucien Gaget. Costumes et Rideaux brodes de Max Weldy. Costumes d'apres les maquettes de Georges Barbier,  Erté, Zamora, Zig, Montedoro, Czettel, Borge Fyscher, Ranson et Dolly Tree. Les Rideaux d'apres les maquettes de Zamora, Endre et Pierre Thiriot. Decors de Deshays et Arnaud, Bertin, Marc-Henry et Laverdet, Jolivet et Cloccarl. Cartonnages de M. Walle et de M. Buzon. Machinerie de Courbois et Charton. Jeux de lumieres de P. Gerente - Acessoires de Gondeau. Perruques de Pontet-Vivant-Chaussures de Crait-Chef Tapissier: M. Bellomo.   Erté... le prince du music-hall... et de la mode Pour marquer encore plus ses revues de l'empreinte de l'Art Déco et des Années Folles, Derval collabore régulièrement avec Ertè. "Il a vraiment su résumer la démesure des Folies. Tout est inscrit en filigranes: la folie, le monstrueux, le magnifique, et cet aspect grandiose qui sera repris d'une certaine manière par Hollywood." (Alfredo Arias) L'Art d'Ertè  Ertè est d'origine russe et, si parisien que soit son art, il porte profondément l'empreinte de son pays natal. Il évoque les dômes étincelants, les tapis bariolés, les icônes ruisselantes de bijoux et les peintures hiératiques au regard immobile ; un mélange capiteux de luxe et de barbarie, un goût pour les couleurs ardentes qui fait pressentir l'Orient, la terre des mythes et des prodiges. L'Art d'Ertè est d'une richesse extrême. Il succombe sous les ornements et fait rêver à cette héroïne anéantie sous le poids des bijoux... Toutes les compositions de Ertè ne forment-elles pas comme les feuilles diverses d'un précieux missel païen, dédié au plaisir et à la fantaisie (Georges Barbier).   Une trentaine d'années plus tard, en 1974, Ertè, offrira à son amie Hélène Martini, devenue Directrice des Folies, sa première affiche. Souvenir de ce jour de 1962, aux Folies Pigalle où leur rencontre pour TWIST APPEAL avait marqué pour cet artiste, quasiment oublié, le début d'une seconde jeunesse et d'une seconde carrière qui s'est achevée en pleine adolescence à quatre-vingt-dix-sept ans, après avoir été exposé au Métropolitain Muséum de New York et dessiné costumes et décors pour Broadway, Hollywood pour tous les grands Opéras du monde.     Joséphine Baker Poursuivant sa course et démontrant de plus en plus son sens inné du spectacle, Derval engage en 1926, la 'Perle noire': Joséphine Baker, tout droit revenue de la tournée de la Revue Nègre où elle passait en première partie, dansant tout simplement vêtue de sa célèbreceinture de bananes. Il en fait la vedette de sa nouvelle ' Hyper Revue' La Folie du jour... dont elle terrorise la troupe et l'orchestre avec son guépard apprivoisé. Le scandale faisant place à l’engouement général, elle devient l’égérie des cubistes qui vénèrent son style et ses formes, suscitant l’enthousiasme des Parisiens pour le jazz et les musiques noires. (Encyclopédie Wikipedia) Comme le Tout-Paris, Derval est tombé en extase devant 'cette merveilleuse jeune fille, bâtie comme un Tanagra, qui mettait le feu aux planches'. Toujours aussi inventif il créée pour elle un nouvel effet de mise en scène qu'il décrit dans ses mémoires: 'Une immense boule, couverte de fleurs, descendait du cintre lentement et venait se poser au milieu des musiciens. La boule fleurie s'ouvrait en deux: Joséphine apparaissait alors presque nue, sur un miroir. Elle dansait, puis la boule se refermait à nouveau sur la glace et les câbles d'acier la remontaient lentement dans la coupole du théâtre' (P. Derval, Folies Bergère). Façade des Folies Bergère Pendant que Joséphine triomphe tous les soirs, Derval décide, à son tour, d'entamer d'importants travaux et bouleverse définitivement l'architecture et la décoration des Folies. Pendant 16 mois, et sans annuler une seule représentation, sous la direction des architectes Piollenc et Morice, il fait créer un nouveau balcon dans la salle qui passe de 930 places à 1679 places. Sous le Grand Foyer qui avait pris définitivement la place du jardin d'hiver ont creusa pour ouvrir une salle de 300 places destinée à permettre au public d'admirer pendant l'entracte des danseuses qui présentaient des danses orientales que l'époque coloniale avait mises à la mode. Enfin, il fit aménager des vestiaires, des salles de repos, des salles de correspondance et, summum de la modernité, des cabines téléphoniques. La façade construite par Sari en 1872 fut, elle aussi, mise au goût du jour. À l'architecture typiquement XIXe, avec ses chapiteaux sculptés, ses verrières, ses colonnes et ses carreaux en croisillons, succéda la magnifique fresque Art Déco du sculpteur Pico, aujourd'hui inscrite à l'inventaire des monuments historiques.     'Ce fut une belle gageure. J'avais décidé de créer un deuxième balcon, de refaire les murs, les plafonds, les fondations elles-mêmes... tout cela sans interrompre les représentations. On voit au music-hall des numéros d'illusionnistes qui manipulent des boîtes s'insérant l'une dans l'autre. Ce fut exactement le procédé employé pour la réfection des Folies. Bien avant l'intervention du mot 'préfabriqué', un nouveau hall et une nouvelle salle furent construit en atelier: on les apporta morceau par morceau pour couvrir les anciens murs de l'ancienne galerie. Pour la façade, nous changeâmes de méthode: un mur fut construit à l'intérieur du théâtre, puis, celui-ci terminé, on détruisit l'ancienne façade. On bâtit alors celle qui devait la remplacer et il ne resta plus qu'à supprimer le mur provisoire.' (P. Derval, Folies Bergère). Tout ceci n'empêcha pas Derval de permettre aux dames de petite vertu de continuer à 'faire leurs affaires'. Comme au temps de Maupassant, 'Elles sont inouïes et elles sont splendides, lorsque dans l'hémicycle longeant la salle elles marchent deux à deux, poudrées et fardées, l'oeil noyé dans une estompe de bleu pâle, les lèvres cerclées d'un rouge fracassant, les seins projetés en avant sur des reins sanglés, soufflant des effluves d'opoponax qu'elles rabattent en s'éventant et auxquels se mêlent le puissant arôme de leur dessous de bras et le très fin parfum d'une fleur en train d'expirer à leur corsage.' (Huysmans)   Coup de maître pour Derval, tant les intellectuels que le public populaire courut aux Folies. Et, colportée dans le monde entier par les étrangers venus à Paris attirés par les fêtes des Années Folles la gloire des Folies Bergère commença à se répandre dans le monde entier. En 1933, c'est le retour de Mistinguett dans Folies en Folie. Elle n'y était pas revenue depuis 16 ans: 'Elle est propriété nationale. A-t-elle encore cette année sa démarche qui rappelle celle de Réjane, ses prunelles couleur de fleur de chicorée, ses longues jambes, sa denture inattaquable, son gai sourire et son regard sentimentale ?' (Colette, Le Matin). Pour son retour Derval lui fait écrire une nouvelle chanson: 'Oui, c'est moi, me r'voilà, je m'ramène', qu'elle chante en descendant le grand escalier. Et tous les soirs lorsque la Miss est au milieu de sa descente, l'orchestre est obligé de faire une pause pour permettre au public de lui faire une formidable ovation ! A cette éblouissante entrée, succède celle de son partenaire, Fernandel, seul, malheureux, sur la plus haute marche d'un escalier qui n'en compte que... trois! 1936: LE RETOUR DE JOSÉPHINE ET L'ENTRÉE DE MICHEL GYARMATHY...   En 1936, Derval fit revenir de New York sa chère Joséphine pour mener ' En Super Folies'. C'est un jeune hongrois, Michel Gyarmathy tout fraîchement débarqué de son Balasagyarmath natal qui en dessina l'affiche. Affiche de Michel Gyarmathy pour Josephine Baker (1936)       Michel Gyarmathy Tel Rastignac et son 'à nous deux Paris', tout droit descendu du train à la gare de l'Est et après avoir longuement battu le pavé du Paris d'avant-guerre, il réussit pas à s'offrir un billet pour les Folies. Coup de foudre ! À peine rentré dans sa chambre d'hôtel il passe sa nuit à dessiner des maquettes de décors et costumes. Dès le lendemain, farouchement décidé à travailler pour Paul Derval, il cherche par tous les moyens à le rencontrer pour lui montrer ses maquettes. Mais Derval s'obstine à refuser de le recevoir. De guerre lasse, et avec l'obstination de ses 25 ans, Gyarmathy s'arma d'une grosse boîte de craies de couleurs et s'installa sur le trottoir, devant l'entrée des artistes pour y dessiner la maquette d'un tableau représentant les amours de Manon Lescaut et du Chevalier des Grieux...que Derval pourrait voir en entrant dans son théâtre. Descendant de sa voiture, celui-ci, ne pouvant faire autrement, regarda alternativement le dessin sur le trottoir et son auteur, lui demanda : c'est vous qui avez dessiné ça ? et bien nettoyez le trottoir... et revenez me voir demain, avec la même chose sur une feuille de papier. Et c'est ainsi que commença une longue histoire d'amour entre Michel Gyarmathy, Paris, les Folies Bergère et le public du monde entier. Elle durera 56 ans !     Depuis sa première aux Folies en 1927, Joséphine était devenue une star incontournable. Si les quelques films qu'elle tourna ne rencontrent pas le succès espéré, elle triompha cependant dans la chanson avec son célèbre J'ai deux amours... que Vincent Scotto écrivit pour elle en 1931. Mais c'est surtout au music-hall, en meneuse de revue que le public adore la voir. Mistinguett ne s'y trompait pas, qui voyait en elle sa principale rivale ! Jusqu'à la fin de sa vie, elle feignit de ne pas se souvenir de son nom:... comment s'appelle-t-elle déjà cette négresse qui danse avec ses bananes...? En 1938, ce fut Rita Georg qui mena la revue, suivie en 1939 par Jeanne Aubert. 14 juin 1940: les Allemands occupent Paris. Paul Derval décide de fermer les Folies, et, accompagné de son épouse Antonia, se réfugient en Normandie, pendant que Michel Gyarmathy, de confession juive, quitte son appartement pour se cacher dans celui des Derval. Les Allemands, mécontents de la fermeture des Folies, imposent leur réouverture et la troupe remonte à la hâte et à la vaille que vaille une revue 'à l'économie'. Les machinistes et les techniciens étant soit partis au front, soit entrés dans la résistance, c'est sur l'escalier du Grand Foyer, et avec très peu d'éclairages à cause des restrictions que cette nouvelle 'revue' est jouée à partir du 31 juillet 1940. Est-il besoin de dire que cette revue, sauf peut-être par son côté 'bricolage', ne marquera pas l'histoire des Folies ! Ce n'est qu'après de multiples tractations et démarches que les Derval obtiennent l'autorisation de revenir à Paris pour diriger leur théâtre, à une seule condition: présenter de véritables revues. Avec l'aide de Michel Gyarmathy (toujours caché pour cause d'antisémitisme) quatre revues seront présentées pendant la guerre. À l'affiche: Reine Paulet, Viviane Gosset et Claudette Fleuriot qui, entrée aux Folies comme simple danseuse dans le ballet, était maintenant en haut de l'affiche. En 1945 c'est La Folie du Rythme qui est à l'affiche, avec en vedette Charles Trenet dans son tour de chant.   1949 : le retour de Joséphine Baker qui n'a pas perdu son temps pendant la guerre. 'Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, en 1939, elle se mobilise pour la Croix-Rouge. Elle participe aussi à des actes de résistance. Sa popularité était telle que Göring, dit-on, n'osant l'arrêter, la fit inviter à un dîner-spectacle où l'on tenta de l'empoisonner. Voyant sa vie menacée dans la France occupée, elle s'enfuit et gagne le Maroc où elle se met à la disposition des services de renseignements de la France libre. Elle s'acquitte de missions importantes. A la Libération, elle poursuit ses activités pour la Croix Rouge, et chante pour les soldats et résistants près du front. Ses activités durant la guerre lui vaudront la Légion d'honneur après les hostilités. D'autres artistes comme Mistinguett, Maurice Chevalier ou Arletty se verront reprocher une attitude plus ambiguë...' Encyclopédie Wikipedia. Avec Féerie Folies, 'l'impératrice Joséphine' fait ses adieux à la scène qui avait fait d'elle l'une des reines les plus adorées du music-hall. Elle a 43 ans, son talent et son charisme, parfaitement mis en valeur par Michel Gyarmathy, opèrent toujours sur le public qui lui fait un triomphe. En 1952 Derval et Gyarmathy deviennent les Pygmalions d'une nouvelle star 'maison': Yvonne Ménard. Engagée comme mannequin nu, ils lui feront gravir tous les échelons de la hiérarchie Folies. Un vrai titi parisien dans un corps de Tanagra qui sera l'une des meneuses fétiches du 32 rue Richer. Vinrent ensuite Nita Raya (ex partenaire et compagne de Maurice Chevalier) puis Franca Duval et Marlène Charrel, mais, à près de 80 ans, Paul Derval n'a plus l'énergie dont il avait fait preuve dans les années 20 et sa clairvoyance s'émousse. La créativité et l'inventivité de Gyarmathy s'essouflent,. La presse est de moins en moins tendre avec eux. 'Il est à craindre que si Paul Derval ne se décide pas à engager un auteur, un metteur en scène et un chorégraphe - M. Gyarmathy n'est rien de tout cela - les Folies Bergère ne finissent par perdre de leur prestige.... On aurait pourtant aimé que le ton fut rehaussé par une vedette ou par une grande attraction nouvelle ' Maurice Rapin - Le Figaro. C'est le 20 mai 1966 que seront célébrées les obsèques de Mr Derval en la chapelle de Saint-Honoré d'Eylau. Il avait 86 ans et pendant 48 ans il avait régné sans partage sur le plus célèbre music-hall du monde. Son épouse, Antonia, s'appuyant sur Michel Gyarmathy et son administratrice Maryse Cournil, lui succéda. Mais la sublime 'Usine à rêves' était essoufflée. 'Et vive la folie', revue rétrospective produite à l'occasion du centenaire de l'ouverture des Folies, dont les seules vedettes étaient les tonnes de plume, de décors, de costumes, de broderies et de paillettes, ne sonna pas l'heure d'une nouvelle ère. Avec 'J'Aime à la Folie', menée par Liliane Montevechi, qui lui succéda se termine plus d'un demi-siècle de direction des Derval.     1968: Les théâtres de Paris en grève ont fermé leurs portes.  La Comédie-Française et le TNP sont placés sous la protection du personnel qui occupe les locaux.   Les Folies bergère sont aussi occupées par le personnel et une banderole sur la façade du théâtre demande des 'dons en espèces uniquement'... AOÛT 1974: AVEC HÉLÈNE MARTINI, L'IMPÉRATRICE DE LA NUIT, UNE CURE DE JOUVENCE POUR LES FOLIES !       Mme veuve Derval transmit ses pouvoirs à Hélène Martini en août 1974 ; vingt-cinq ans auparavant, elle avait été mannequin aux... Folies Bergère ! Cette nouvelle maîtresse des lieux, réunit les qualités propres à maintenir encore en activité le tout dernier music-hall de l'histoire, demeuré fidèle à la tradition. Née au bord du Niémen d'un père français et d'une mère russe, HELENE MARTINI est nourrie dès sa plus tendre enfance des deux cultures. C'est avec BALZAC, ZOLA ou HUGO que son père lui apprend à lire... et c'est à travers GOGOL ou DOSTOIEWSKI que sa mère, née dans ce qui n'était pas encore l'Union soviétique, lui fait découvrir l'âme slave. La guerre vient briser son enfance. Son destin bascule. Désormais elle doit apprendre à se suffire à elle-même. Son adolescence a été forgée par la guerre. Sa vie de femme va commencer. Elle décide de la faire dans le pays de son père.     1945: Elle arrive en FRANCE. Elle découvre le Paris de l'après-guerre et goûte aux plaisirs de ta liberté retrouvée. 1948: Un pari avec une amie l'amène à passer une audition aux... FOLIES BERGERE... Elle est engagée dans la troupe comme 'mannequin habillé' ! Quelques semaines plus tard, dans une librairie, elle rencontre un monsieur qui semble partager ses goûts en matière de littérature... Le soir même il vient la voir aux FOLIES. Ils ne se quitteront plus et il lui demandera de devenir Madame MARTINI. Dés le début des années 50, ils partent à la conquête du Paris des spectacles en ouvrant peu à peu des théâtres et des cabarets où ils présenteront les plus grandes vedettes de l'époque... de Joséphine BAKER à Jacques BREL, d'Edith PIAF à POIRET et SERRAULT (qui ne sont pas encore les auteurs de 'la Cage aux Folles' mais qui en ont le talent). Sa passion du travail bien fait qui n'a d'égal que son instinct du spectacle la conduira à devenir l'amie des plus grands artistes à qui elle confiera ses spectacles: ERTE, son ami de toujours, fera les décors et costumes de ses revues, Jacques CHARRON oubliera pour un temps la COMEDIE FRANCAISE pour faire des mises en scène de comédies musicales écrites par Charles AZNAVOUR ; Nicolas BATAILLE passera de Ionesco aux revues décorées par ERTE ; Pierre PORTE à qui elle sera la première à confier la musique originale d'une revue ; Per SPOOK son ami et couturier pour le travail duquel elle a une telle passion qu'elle n'a jamais, pendant plus de 30 ans, été habillée par un autre couturier. 1952: Après Les Ambassadeurs, sur les Champs Elysées, où ils présentent Joséphine BAKER, les époux MARTINI partent aux Etats Unis où ils ouvrent le French Casino et montent des spectacles avec Franck SINATRA. Avec eux, Sugar RAY ROBINSON monte pour la première fois sur une scène de théâtre. 1955: Retour à PARIS, où naît le nouveau cabaret du MOULIN ROUGE. Hélène MARTINI y présente Charles TRENET dans une revue où les costumes sont signés ERTE. 1956: Ouverture sur les Champs Elysées du DRAP D'OR ou pendant 10 ans les plus grandes stars vont se produire: Edith PIAF, Jacques BREL, Raymond DEVOS, POIRET et SERRAULT, Léo FERRE, Enrico MACIAS, LES FRERES JACQUES. 1957: Ses goûts slaves la poussent à reprendre le plus ancien cabaret russe de Paris 'SHEHERAZADE', né lors de la visite de DIAGHILEV à Paris. 1959: Elle aborde sa 11ème année à Paris en prenant La direction du théâtre créé par OFFENBACH... le Théâtre des BOUFFES PARISIENS. Elle y fera jouer Marcel AYME, PEYREFITTE ou BARILLET et GREDY. Aux BOUFFES, les plus grandes vedettes du théâtre français vont triompher sous sa direction: Francis BLANCHE, Edwige FEUILLERE, Sophie DESMARET, Robert HIRSCH, Jacqueline COURRIER ÉLECTRONIQUELAN, Jean LE POULAIN. C'est aussi sous sa direction que seront créées des succès qui feront le tour du monde: FLEUR DE CACTUS, de BARILLET et GREDY, PIEGE POUR UN HOMME SEUL, de Robert THOMAS, LE PLACARD de Arthur KOPIT... (l'auteur de NINE), FOLLE AMANDA. 1960: La disparition de son mari qu'elle ne remplacera jamais 'car les vraies rencontres ne se produisent qu'une seule - fois' la pousse à corps perdu dans la création de spectacle qui deviendront des modèles du genre et qui donneront un style à des générations entières... 1961: Elle découvre Nicolas BATAILLE qui présente chez elle revue 'FEMMES FEMMES'. 1962: Devant la qualité du travail de Nicolas BATAILLE, elle décide de monter aux FOLIES PIGALLE une revue dont il fera la mise en scène ERTE les décors et les costumes.. La vedette est confiée à VINCE TAYLOR. C'est la naissance de TWIST APPEAL. Le Tout-Paris de toutes les générations redécouvre Pigalle et va s'habiller à la mode de ERTE: cuir et bijoux ! Parallèlement, elle dirige un nouvel établissement qui lancera la mode 'discothèque': Le JAMES PALLADIUM ancêtre des grands du Disco ! 1965: Avec son ami ERIE, elle rêve d'un cabaret 'à la russe' où ils pourraient boire un thé en écoutant la musique qu'ils aiment. En une nuit tout est créé: look, maquettes, les invitations sont lancées... et plus de 2000 personnes se présenteront pour répondre aux 400 invitations. RASPOUTINE est né sur les Champs Elysées. 1970: Elle dirige un nouveau théâtre: le Théâtre MOGADOR et présente des comédies musicales. Ce sera HELLO DOLLY avec Annie CORDY et MONSIEUR POMPADOUR avec Jean RICHARD) Ses auteurs favoris s'appellent Charles AZNAVOUR et Georges GAVARENTZ, Françoise DORIN, Claude BOLLING.... 1974: Elle réalise un des voeux de son mari: ...diriger les FOLIES BERGERE.. Etrange destin que celui de cette adolescente qui, arrivant à Paris totalement démunie deviendra la directrice de ce théâtre mythique où elle avait gagné ses premiers cachets. Dés le début de sa direction des FOLIES BERGERE, elle cesse presque toutes ses autres activités pour se consacrer à ce théâtre dont elle affirme contre vents et marées la vocation: Etre et rester le plus célèbre music-hall du monde 1980: Les Folies fêtent leur cinquante millionième spectateur. Ainsi l'équivalent de la population française de 1980 a un jour franchi le seuil des Folies Bergère !   Le Grand Foyer bleu et or rénové par Helène Martini en 1974.   Hélène Martini  Les incontournables : LE chiffre 13: omniprésent aux Folies Bergere ! 13 lettres dans le titre de toutes les revues (comprenant aussi le mot 'folie')... 13 lettres dans le nom 'FOLIES BERGERE' et 13 lettres dans le nom Hélène Martini... La 13eme direction des Folies depuis leur création, est celle de Hélène Martini.... Dés le début de sa direction des FOLIES BERGERE, elle cesse presque toutes ses autres activités pour se consacrer à ce théâtre dont elle affirme contre vents et marées la vocation: Etre et rester le plus célèbre music-hall du monde. Fidèle a une promesse qu'elle avait faite à Mme Derval, elle maintient Michel Gyarmathy au poste de Directeur Artistique jusqu'en 1993 et collabore avec lui pour toutes les revues qu'elle produit. Depuis 1974, elle maintient le style et la tradition et créée 'Folie je t'adore', 'Folies de Paris' , 'Folies en folie' , Fous des Folies et Nuits de Folies. Mais, en 1993, consciente que l'esthétique purement clinquante n'est plus de mise et que les Folies Bergère (nées en 1886, à la fin du siècle et à la fin d'une époque) devaient évoluer avec le siècle, avec les aspirations des spectateurs et l'imagination des créateurs, Hélène Martini décide de rompre avec le passé passéiste et présente une nouvelle revue d'Alfredo Arias. A partir de 1993, le style des spectacles change, la directrice joue sur la modernité et la remise au goût du jour des revues. D'auteurs en chorégraphes, de metteurs en scènes en décorateurs, les spectacles se succèdent, avec succès et la qualité des représentations confirme la renommée des Folies Bergère.   folies bergere   La devise des Folies : Etre et rester le plus célèbre music-hall du monde est respectée Dès septembre 1993, avec 'FOUS DES FOLIES' les Parisiens retrouvent la tradition du spectacle musical, populaire, leste et léger. La devise des Folies : 'Etre et rester le plus célèbre music-hall du monde' est respectée. Le pari est tenu, et ce spectacle d'une incroyable inventivité ramène ce lieu mythique au temps de ses heures de gloire. Deux fois nominés aux Molières 1994, Fous des Folies accueillera plus de 250 000 spectateurs. C'est le début d'une nouvelle ère pour les Folies Bergère. il restera 13 mois à l'affiche. Treize mois plus tard (encore le chiffre 13 !) elle ouvre ses portes à Roger Louret, et présente LES ANNEES TWIST consacré Molière du Meilleur Spectacle Musical 1995. Homme de compagnie, homme de mémoire théâtrale, Roger Louret va installer sa compagnie aux Folies Bergère et ce sera : 30 Janvier 1996: 'LES Z'ANNEES ZAZOUS', le spectacle obtient encore une fois, une nominations aux Molières 1996.     28 Janvier 1997: L'ARLESIENNE de Alphonse DAUDET - Mise en scène de Roger Louret - Musique de Georges BIZET - Arrangements de Catherine LARA. Deux monstres sacrés du théâtre et du cinéma réunis autour de la compagnie Roger Louret pour le chef d'Oeuvre de Alphonse Daudet: JEAN MARAIS et BERNADETTE LAFFONT viennent, à leur tour, s'inscrire sur la longue liste des grands noms qui ont brillé au fronton des FOLIES BERGERE. Ce spectacle marquera malheureusement la dernière apparition sur scène de Jean Marais. 16 Septembre 1997: NINE spectacle musical de MAURY YESTON et ARTHUR KOPIT - Adaptation française Eric-Emmanuel SCHMITT - Mise en scène: Saverio MARCONI. Inspiré de 'Huit et demi' de Fellini, NINE raconte la vie d'un réalisateur de cinéma Italien, et des femmes, toutes les femmes, qui ont traversé sa vie. La Femme, Les femmes, Ses femmes, vont être les musiciennes d'un orchestre qu'il dirige mentalement dans le monde qu'il se crée. Un monde de délires qui se croisent dans sa réalité du moment. 18 février 1998: FAME: depuis sa création à Londres en 1995, le spectacle est devenu le symbole de la jeunesse battante et gagnante. Pour Paris, le choix des 40 artistes a demandé près d'un an d'auditions à Miami. FAME est devenu un classique du genre... il était normal que les FOLIES accueillent ce spectacle mythique. 26 mai 1998: La France entière se prépare à la coupe du monde de foot-ball... Qu'à cela ne tienne, les femmes ne resteront pas sur la touche. Elles auront, elles aussi, leur part de réjouissances ! Dans une chorégraphie dynamique signée WALTER PAINTER, l'un des Maîtres de Broadway, le spectacle n'était pas à la télé mais aux Folies Bergère. Depuis toujours, les hommes sont venus à Paris des quatre coins du monde voir les revues qui ont fait sa réputation. Des spectacles sensuels, dansés et chantés, artistiques mais toujours réservés aux plaisirs masculins. Avec les CALIFORNIA DREAM MEN les femmes ont pu enfin goûter aux fruits jusqu'alors réservés à leur partenaire et scruter avec malice l'effeuillage de ces beaux Messieurs. 22 Septembre 1998: Les Folies retrouvent la Compagnie Roger Louret avec LA FIEVRE DES ANNEES 80. Pour revivre ces années 'T shirts et Jeans basket', et cette irrésistible envie de chanter, de danser, de s'éclater... en un mot de vivre. Pour revivre la fièvre d'une fin de siècle (et de millénaire) où toute une vague de nostalgies relèguent les bons vieux vinyles à la préhistoire pour les remplacer par le C.D. Avec la Fièvre des années 80, Roger Louret raconte ces années là... les tubes Disco, Reggae, Punk, Ska, New wave, Rap... Une fois encore le spectacle est nominé pour le MOLIERE DU MEILLEUR SPECTACLE MUSICAL. 21 Septembre 1999: Saverio MARCONI retrouve les FOLIES et LIO entre dans la légende des Folies Bergère... Saverio MARCONI est le type même des metteurs en scène qui savent parfaitement mettre en scène une comédie musicale. '7 Filles pour 7 garçons' est une comédie musicale avec LIO et une troupe de 33 artistes, musiciens danseurs et chanteurs. Dans l'Oregon en 1870 , l'étincelle de l'amour enflamme sept bûcherons... Un western sans coups de revolver, mais avec des coups de théâtre... L'une des plus grandes comédies musicales du Hollywood des années 1950, Seven brides for seven brothers, est restée dans les mémoires pour l'originalité de son scénario - sept bûcherons rustauds apprivoisés par sept jeunes femmes -, et pour sa musique délicieuse, ses chansons entraînantes et sa chorégraphie pleine de vitalité. En 2000 c'est avec Valérie LEMERCIER qu'elle décide de faire changer de siècle aux FOLIES.... suivie ensuite par Marianne JAMES qui fera aux FOLIES ses adieux irrévocables de L'ultima récital. Puis le 14 octobre 2006 c'est l'aventure de CABARET . Spectacle évènement de la saison 2006-2007 avec plus de 200 000 spectateurs, plus de 250 représentations et 6 nominations aux Molières, c'est donc à Paris que se poursuit le succès de cette nouvelle version de Sam Mendes, qui a été crée à Broadway. En 2008 les plus grandes têtes d'affiches de John BUTLER à Herbie HANCOCK ou Jamie CULLUM, BENABAR ou Fiona APPLE et TINDERSTICKS, Omara PORTUONDO, Stéphane EICHER, Thomas FERSEN ou Les VAMPS se succèdent sur la scène mythique de la rue Richer. Octobre 2010: le partenariat avec Stage Entertainment se poursuit avec la création en France de ZORRO. Rythmé par les plus grands succès des Gipsy Kings, ZORRO réunit chants, danse flamenco, combats à l'épée, cascades, romance et aventure. Adapté du roman 'Zorro' d'Isabel Allende, mis en scène par Christopher Renshaw (The King and I, We Will Rock You), le spectacle offre une nouvelle vision de l'histoire de Zorro en revenant aux origines de la légende du justicier qui signe son nom de la pointe de son épée. La chorégraphie est signée Rafael Amargo, et la musique des Gipsy Kings, associant tubes et compositions originales est jouée par un orchestre en live. Les décors et les costumes sont de Tom Piper, créateur rattaché à la prestigieuse Royal Shakespeare Company. Le chapitre du 21eme siècle est ouvert...et les Folies Bergère sont en route pour leur 150ème anniversaire. Folies-Bergère, Parisian music hall and variety-entertainment theatre that is one of the major tourist attractions of France. Following its opening in a new theatre on May 1, 1869, the Folies became one of the first major music halls in Paris. During its early years it presented a mixed program of operetta and pantomime, with the renowned mime Pierre Legrand performing the latter. In 1887 the Folies’ highly popular revue entitled “Place aux Jeunes” established it as the premiere nightspot in Paris. By the last decade of the 19th century, the theatre’s repertory encompassed musical comedies and revues, operettas, vaudeville sketches, playlets, ballets, eccentric dancers, acrobats, jugglers, tightrope walkers, and magicians. When the vogue of nudity seized the music halls of Paris in 1894, the Folies elaborated it to such an extent that the theatre’s reputation for sensational displays of female nudity came to overshadow its other performances. The Folies achieved international repute under the management of Paul Derval (from 1918 to 1966). He staged a series of sumptuous and grandiose spectacles featuring beautiful young women parading in a state of near nudity (despite their gaudy costumes) against exotic backdrops. Parisians and tourists alike were also attracted to the singers, acrobats, and dramatic sketches that made up the rest of the program. The Folies has showcased the talents of many of the great entertainers and music-hall artists of France from the late 19th century on. Among these have been Yvette Guilbert, Mistinguett, Fernandel, Josephine Baker, and Maurice Chevalier. The Folies-Bergère was managed by Hélène Martini from 1974. Each of its shows requires about 10 months of planning and preparation, 40 different sets, and 1,000 to 1,200 individually designed costumes. The titles of all the Folies’ shows since the late 1880s have each consisted of a total of 13 letters. The Folies Bergère (French pronunciation: [fɔ.li bɛʁ.ʒɛʁ]) is a cabaret music hall, located in Paris, France. Established in 1869, the house was at the height of its fame and popularity from the 1890s' Belle Époque through the 1920s. The institution is still in business, and is still a strong symbol of French and Parisian life. Contents  [hide]  1 History 2 Performers 3 Filmography 4 Similar venues 5 References 6 Notes 7 External links History[edit] This section needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed. (April 2014) (Learn how and when to remove this template message) Jules Chéret, Folies Bergère, Fleur de Lotus, 1893 Art Nouveau poster for the Ballet Pantomime Costume, c. 1900 Located at 32 rue Richer in the 9th Arrondissement, the Folies Bergère was built as an opera house by the architect Plumeret. The métro stations are Cadet and Grands Boulevards. It opened on 2 May 1869 as the Folies Trévise, with light entertainment including operettas, opéra comique (comic opera), popular songs, and gymnastics. It became the Folies Bergère on 13 September 1872, named after a nearby street, rue Bergère ("bergère" means "shepherdess").[1] Manet's A Bar at the Folies-Bergère In 1882, Édouard Manet painted his well-known painting A Bar at the Folies-Bergère which depicts a bar-girl, one of the demimondaines, standing before a mirror. In 1886, Édouard Marchand conceived a new genre of entertainment for the Folies Bergère: the music-hall revue. Women would be the heart of Marchand's concept for the Folies. In the early 1890s, the American dancer Loie Fuller starred at the Folies Bergère. In 1902, illness forced Marchand to leave after 16 years.[2] Josephine Baker in a banana skirt from the Folies Bergère production Un Vent de Folie In 1918, Paul Derval (1880–1966) made his mark on the revue. His revues featured extravagant costumes, sets and effects, and "small nude women". Derval's small nude women would become the hallmark of the Folies. During his 48 years at the Folies, he launched the careers of many French stars including Maurice Chevalier, Mistinguett, Josephine Baker, Fernandel and many others. In 1926, Josephine Baker, an African-American expatriate singer, dancer and entertainer, caused a sensation at the Folies Bergère in a new revue, La Folie du Jour, in which she danced a number Fatou wearing a costume consisting of a skirt made of a string of artificial bananas and little else. Her erotic dancing and near-nude performances were renowned. The Folies Bergère catered to popular taste. Shows featured elaborate costumes; the women's were frequently revealing, practically leaving them naked, and shows often contained a good deal of nudity. Shows also played up the "exoticness" of persons and objects from other cultures, obliging the Parisian fascination with the négritude of the 1920s. In 1926 the facade of the theatre was given a complete make-over by the artist Maurice Pico. The facade was redone in Art Deco style, one of the many Parisian theatres of this period using the style.[3] In 1936, Derval brought Josephine Baker from New York City to lead the revue En Super Folies. Michel Gyarmathy, a young Hungarian arrived from Balassagyarmat, his hometown, designed the poster for En Super Folies, a show starring Josephine Baker in 1936. This began a long love story between Michel Gyarmathy, Paris, the Folies Bergère and the public of the whole world which lasted 56 years. The funeral of Paul Derval was held on 20 May 1966. He was 86 and had reigned supreme over the most celebrated music hall in the world. His wife Antonia, supported by Michel Gyarmathy, succeeded him. In August 1974, the Folies Antonia Derval passed on the direction of the business to Hélène Martini, the empress of the night (25 years earlier she had been a showgirl in the revues). This new mistress of the house reverted to the original concept to maintain the continued existence of the last music hall which remained faithful to the tradition. Since 2006, the Folies Bergère has presented some musical productions with Stage Entertainment like Cabaret (2006–2008) or Zorro the Musical (2009–2010).
  • Condition: Used
  • Country/Region of Manufacture: France
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  • Signed: Yes

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